
Pierre Claude Louis Robert Tascher de La Pagerie, dit Fanfan ( - Fort-Royal † - Paris), fut un militaire français pendant le Premier Empire et deviendra homme politique sous le Second Empire.
Biographie
Cousin de la Première Consule, il fut appelé en France par Napoléon Bonaparte en 1802.
Passé par lÉcole de Fontainebleau, il devint sous-lieutenant en 1806, après la bataille dIéna, lieutenant en 1807 après celle dEylau, où il se comporta brillamment.
Devenu officier dordonnance de NapoléonIer le , il est fait capitaine après Friedland, chef descadron en 1809, comte Tascher de La Pagerie et de lEmpire le .
Il se trouvait en Bavière en 1810, et il y épousa Amélie, princesse de la Leyen(de), petite-nièce du prince-primat de Dalberg, grand-duc de Francfort.
Il servit sous Junot à larmée du Portugal.
Colonel et aide de camp du prince Eugène en 1814, il accompagne le Vice-roi dItalie dans sa tentative de défense du royaume. Lié intimement avec ce dernier, il laccompagna plus tard dans son exil bavarois.
À la Restauration, le duc de Berry lui fit offrir un emploi à la cour, quil refuse aussitôt, mais il devint, avec lautorisation du gouvernement français, major général (général de division) et chambellan du roi de Bavière.
Il ne rentre en France quen 1835, pour y suivre, contre la famille de Dalberg, un procès en restitution de titre de duc par dévolution de son oncle maternel, Emmerich-Josef, duc de Dalberg et de lEmpire, valable en vertu dun décret impérial en date du . Son fils aîné sera le premier à porter, par décret impérial du , le titre de duc héréditaire, sous la dénomination de duc de Tascher de La Pagerie.
En 1852, Le Prince Louis-Napoléon lui demanda de rentrer en France et le nomma sénateur du Second Empire ().
Il signa le contrat de mariage de Leurs Majestés Impériales Napoléon III et Eugénie de Montijo.
Il devint, en 1853, grand maître de la maison de lImpératrice Eugénie (), et grand-croix de la Légion dhonneur.
Ses fonctions nétaient pour ainsi dire quhonorifiques. Il accompagnait lImpératrice dans toutes les cérémonies et fêtes, venait tous les jours au rapport chez Sa Majesté, de même que chez la Grande Maîtresse. Cest à lui quon devait adresser les demandes de présentation et daudience. Il prenait ses ordres de lImpératrice et faisait connaître les décisions de Sa Majesté.
Il avait de fréquentes attaques de goutte qui le faisaient cruellement souffrir et le forçaient souvent à interrompre son service. Il mourut au palais des Tuileries en 1861, profondément regretté par les Souverains qui avaient pour lui autant destime que daffection.